Questions générales
Quand la Compagnie de la Baie d'Hudson a-t-elle été fondée?

La fondation remonte au 2 mai 1670, alors que le roi Charles II octroie une Charte royale à une entreprise appelée «Gouverneur et Compagnie des Aventuriers d'Angleterre faisant le commerce dans la Baie d'Hudson».

HBC est-elle la plus ancienne société commerciale au monde?

Non, de nombreuses entreprises sont plus anciennes. Constituée en 1670, la Compagnie de la Baie d'Hudson (HBC) est toutefois la plus ancienne société commerciale en Amérique du Nord.

Que signifie votre devise «Pro Pelle Cutem»?

La devise en latin figurant sur les armoiries de la Compagnie est Pro Pelle Cutem, que l'on peut traduire par «peau pour peau»; il existe diverses interprétations de cette devise. L’une d’entre elles suggère que les commerçants de HBC risquaient leur propre peau pour se procurer des fourrures. Elle tire son origine du Livre de Job, chapitre 2, verset 4 : «Et Satan répondit à l'Éternel : Peau pour peau! tout ce que possède un homme, il le donne pour sa vie.»

L'historien E.E. Rich propose une explication quelque peu différente : «La Compagnie désirait avoir les pelleteries afin d'en tirer de la laine. Elle voulait la peau (cutem) à cause de la toison (pro pelle). Une telle interprétation de la devise n'exclut pas les allusions littéraires et bibliques, ni la possibilité qu'elle se rapporte aux risques inhérents à la vie des commerçants en fourrure». Au XVIIe siècle, la peau du castor était utilisée dans son état naturel. Elle représentait d'abord et avant tout une source de fibres pour la confection de feutre; par conséquent, les parties les plus valables de la peau étaient la courte laine qui se trouvait sous le long jarre soyeux.

Quel rôle Henry Hudson a-t-il joué dans la fondation de la Compagnie?

Aucun. En 1610, Henry Hudson navigue dans le cours d'eau qui prendra son nom. L'année suivante, son équipage se mutine et le laisse à la dérive avec son fils et quelques hommes demeurés loyaux.

Le service du Patrimoine HBC s'intéresse à l'histoire de la Compagnie, qui commence vers 1655, lorsque Radisson et des Groseilliers font leurs premiers voyages d'exploration à l'intérieur des terres, riches en fourrures, situées au nord du lac Supérieur. Les aventures d'exploration de Henry Hudson en Amérique du Nord sont antérieures à cette époque.

La Charte royale existe-t-elle toujours?

Oui. La Charte, qui se trouve dans nos bureaux de direction à Toronto, est un document de cinq pages en vélin (peau de mouton) orné d'une calligraphie détaillée. Les lettres sont formées à la main. Certaines dispositions ont été remplacées par des modifications subséquentes à la Charte, mais celle-ci demeure, du point de vue juridique, le document fondateur de l'existence de HBC en tant que personne morale.

Comment puis-je obtenir un exemplaire de votre rapport annuel?

Vous trouverez une copie du plus récent rapport annuel et d'autres renseignements financiers sur le site Web de la Compagnie, à l'adresse : http://investor.hbc.com/financials.cfm.

Vous pouvez également consulter les documents publics de la Compagnie, y compris les résultats trimestriels et annuels déposés depuis 1997, sur le site de SEDAR (Système électronique de données, d'analyse et de recherche conçu au pays pour les gestionnaires de bourses canadiennes); on y trouve la liste en ligne de tous les documents publics déposés.

HBC achète-t-elle et vend-elle toujours des peaux brutes?

Non. HBC a vendu sa division des Magasins du Nord, qui s'occupait du commerce des fourrures, en 1987. Elle a alors cessé d'acheter des pelleteries brutes.

De nos jours, La Baie d'Hudson vend des vêtements de fourrures par l'intermédiaire de concessionnaires soigneusement sélectionnés.

Le Salon de la fourrure de La Baie d'Hudson offre des vêtements et des accessoires en fourrure d'une qualité exceptionnelle dans neuf magasins : Magasins du centre-ville de Vancouver, de Calgary, de Toronto (Queen Street) et de Montréal, et Edmonton Southgate, Edmonton Centre, Saskatoon, Winnipeg et Winnipeg Polo Park (d’octobore à janvier seulement). Ces établissements assurent également le service après-vente, y compris la vente d'assurance et les services de nettoyage, de réparation et de remodelage. Tous les magasins La Baie d'Hudson offrent le service d'entreposage en milieu réfrigéré. De plus, des présentations itinérantes et des événements de remodelage ont lieu sur une base saisonnière dans les magasins La Baie d'Hudson partout au Canada.

Un de mes ancêtres a déjà travaillé pour HBC. Pouvez-vous me donner des renseignements à son sujet?

La Compagnie de la Baie d’Hudson ne détient pas ce genre de renseignements. Les Archives de la Compagnie de la Baie d’Hudson (ACBH), à Winnipeg, ont des dossiers détaillés sur les employés de la Compagnie à l’époque de la traite des fourrures. La base de données Keystone décrit les documents détenus par les ACBH et présente quelques dossiers numérisés; voir le site Web des Archives du Manitoba. En outre, des dossiers biographiques compilés par le personnel des Archives sur divers employés de HBC sont maintenant accessibles en ligne. Pour aider les employés des Archives, veuillez leur donner le nom possible de votre ancêtre, les dates approximatives de sa carrière à la Compagnie de même que le lieu où il a peut-être vécu, si vous avez ces renseignements.

Pour communiquer avec les ACBH :

Téléphone : 204-945-4949
Fax : 204-946-3236
Courriel : hbca@gov.mb.ca
URL : http://www.gov.mb.ca/chc/archives/hbca/

Je possède une série de 14 gravures historiques émises par HBC. Ont-elles de la valeur?

Ces 14 gravures ont été produites pour fêter le 300e anniversaire de la Compagnie en 1970. Des milliers d'entre elles ont été produites et vendues sur le marché libre. Le service du Patrimoine HBC n'est pas en mesure d'évaluer quelque article que ce soit. Si vous avez des questions au sujet de la valeur d'un article en votre possession, nous vous suggérons de communiquer avec un évaluateur professionnel, tel que la American Society of Appraisers.

Au fil des ans, HBC a produit deux autres séries d'œuvres d'art. L'une d'entre elles est une série de cinq reproductions de bateaux célèbres par Melbourne Smith; elle a été émise en 1970. L'autre est une série de huit reproductions de peintures qui ont orné les célèbres calendriers historiques de HBC; elle a été publiée à l'automne 2003.

Je possède une médaille émise par HBC. A-t-elle de la valeur?

Il existe trois grands types de médailles HBC. Il y a d'abord celles qui ont été émises pour célébrer le 250e anniversaire de la Compagnie en 1920. Lors de divers événements organisés un peu partout au pays, des personnes choisies ont reçu une médaille commémorative spécialement produite. Au total, 1 560 médailles ont ainsi été distribuées. Faites de bronze, elles illustrent les armoiries de HBC, avec la légende : «IN COMMEMORATION OF THE 250TH ANNIVERSARY» (en commémoration du 250e anniversaire). L'autre côté présente le drapeau HBC entouré d'une couronne de feuilles d'érable.

La médaille du tricentenaire a été émise à l'occasion du 300e anniversaire de la Compagnie, dont la fondation remonte au 2 mai 1670. Elle représente le navire Nonsuch, qui fut le premier à se rendre à la baie d'Hudson, en 1668. Examinez de près la date sous la représentation du navire : le deuxième chiffre est à la fois un «6» et un «9». Cette façon de représenter 1670/1970 a été utilisée tout au long de l'année de l'anniversaire. Le verso de la médaille représente les armoiries. Ces médailles ne sont pas rares. Elles ont été distribuées à tous les actionnaires et à tous les employés qui travaillaient pour la Compagnie en 1970, ce qui inclut des milliers et des milliers de personnes.

Enfin, il existe des médailles soulignant les longs états de service, qu'on remettait aux employés pour marquer des anniversaires importants. Ces médailles sont relativement rares. Pour en savoir plus au sujet des médailles de HBC, veuillez lire l’article «Medals and Tokens of The HBC» de Larry Gingras, paru dans le magazine The Beaver, à l’été 1968.

Le service du Patrimoine HBC n'est pas en mesure d'évaluer quelque article que ce soit. Si vous avez des questions au sujet de la valeur d'un article en votre possession, nous vous suggérons de communiquer avec un évaluateur professionnel, tel que la American Society of Appraisers.

J'ai un article sur lequel est écrit «Compagnie de la Baie d'Hudson» (ou «HBC»). Pouvez-vous m'en dire plus à son sujet?

Au fil des ans, HBC a vendu toutes sortes d'objets sous son propre nom : machines à coudre, bâtons de golf, vaisselle, thé, café, alcool, médicaments, meubles, jouets et vêtements. Elle n'a jamais fabriqué ces articles, mais avait plutôt recours à des tiers qui devaient se conformer à ses exigences; elle vendait ensuite les produits sous ses marques maison, ce qu'elle fait encore de nos jours.

Malheureusement, nous ne possédons aucun dossier au sujet de ces objets. De fait, à moins que nous possédions de la publicité portant sur un objet particulier, nous savons peu de choses à leur sujet. C'est pourquoi nous aimerions que vous nous en disiez plus sur votre article et sur son histoire. Veuillez communiquer avec nous à ce sujet.

Quelle est la différence entre La Baie d’Hudson et la Compagnie de la Baie d’Hudson?

La Compagnie de la Baie d’Hudson (HBC) est la société mère de La Baie d’Hudson. En 2013, HBC a lancé la nouvelle raison sociale et le nouveau logo de La Baie d’Hudson, auparavant appelée la Baie. HBC est l’un des exploitants de grands magasins dont la croissance est la plus rapide au monde; elle détient de multiples chaînes en Amérique du Nord et en Europe : La Baie d’Hudson, Lord and Taylor, Saks Fifth Avenue, Gilt, Saks OFF 5TH, Déco Découverte, GALERIA Kaufhof, Galeria INNO et Sportarena. La Compagnie de la Baie d'Hudson est cotée à la Bourse de Toronto sous le symbole «HBC».

Est-ce vrai qu'il existe un drapeau HBC? À quoi ressemble-t-il?

Le drapeau historique de HBC est essentiellement le pavillon rouge de la Marine royale britannique, avec quelques modifications. Le pavillon rouge présente l'Union Jack dans le coin supérieur gauche, sur fond rouge. Le coin inférieur droit de la portion centrale porte les lettres blanches «HBC»; le H et le B sont collés. Le prince Rupert, premier gouverneur de la Compagnie, était également vice-amiral d'Angleterre. Par mandat spécial daté du 21 juillet 1682, le prince Rupert donne à la Compagnie la permission d'utiliser la version modifiée du pavillon sur ses forts et sur ses navires qui pénètrent dans le détroit d'Hudson.

Un deuxième drapeau, connu sous le nom d'étendard du gouverneur est utilisé depuis au moins 1779. Il présente les armoiries de la Compagnie sur fond blanc et doit flotter là où se trouve le gouverneur de HBC.

Je possède un coffret à bijoux en argent qui porte le nom et les armoiries de HBC. Que pouvez-vous me dire à son sujet?

Il s'agit probablement d'un article commémoratif produit à l'occasion du 325e anniversaire de HBC en 1995. La forme est celle d'une boîte servant traditionnellement à ranger le thé en vrac, mais la dimension et le matériel utilisé (nickel plaqué argent), de même que la doublure en velours, indiquent que l'objet était conçu pour ranger des bijoux. Fabriqués à plus de 50 000 exemplaires, ces coffrets ont été distribués à tous les employés. Nous croyons que d'autres ont également été remis à titre de cadeaux à des personnes de l'extérieur.

À quel moment Morgans est-elle devenue la Baie?

La Compagnie de la Baie d'Hudson a acheté Morgans, détaillant basé à Montréal, en 1960. Les dix magasins de la chaîne ont immédiatement été convertis en établissements de la Compagnie de la Baie d'Hudson, sauf ceux de la région immédiate de Montréal, qui ne sont devenus des magasins la Baie qu'en 1972. Ils ont finalement adopté le nom de la Baie cette année-la.

Où était situé le premier grand magasin de HBC? Quand a-t-il ouvert ses portes?

La Compagnie a mené ses premières activités de détail dans l'Ouest, activités qui ont naturellement essaimé dans les localités où existaient déjà des postes de traite des fourrures. À compter de 1910, HBC se lance dans une opération majeure d’expansion et de rénovations de ses établissements de vente au détail. Le magasin situé à l’angle de 5th Avenue SW et de 1st Street, à Calgary, sera le premier grand magasin moderne de HBC; il ouvre ses portes le 18 août 1913.

Il convient de noter que les «boutiques» de HBC (terme utilisé jusqu’à la deuxième décennie du XXe siècle) précèdent ses grands magasins. En vertu de cette définition, HBC se lance dans le commerce de détail à Fort Langley, son premier poste sur la côte de la Colombie-Britannique.

Il y a déjà eu un vieux poste HBC près de chez moi. Pouvez-vous m'en dire plus à son sujet?

Le service du Patrimoine de HBC dispose de très peu de renseignements sur la traite des fourrures dans sa collection. Nous vous suggérons plutôt de communiquer avec les Archives de la Compagnie de la Baie d’Hudson, à Winnipeg. Les ACBH ont des dossiers détaillés sur des centaines de postes ayant appartenu à la Compagnie.

Pour communiquer avec les ACBH :

Téléphone : 204-945-4949
Fax : 204-391-3236
Courriel : hbca@gov.mb.ca
URL : http://www.gov.mb.ca/chc/archives/hbca/

À quel moment Simpsons est-elle devenue la Baie?

En 1978; toutefois, les magasins de la chaîne conservent le nom de Simpsons pendant plus d'une décennie. Ceux de la région de Montréal seront convertis en établissements la Baie en 1989 et ceux de Toronto, en 1991.

Je suis à la recherche d'anciennes photographies de la Compagnie de la Baie d'Hudson. Pouvez-vous m’aider?

La collection du service du Patrimoine de HBC contient un très grand nombre d’images. Notre collection comprend surtout des images des magasins de HBC et de ceux des sociétés qu’elle a acquises, telles que la Robert Simpson Company. Le présent site Web permet de la découvrir, de même que nos comptes Twitter et Instagram. Pour demander une image en particulier :

Demande de reproduction d’image

Les Archives de la Compagnie de la Baie d’Hudson (ACBH), aux Archives du Manitoba, ont une collection de photographies beaucoup plus vaste. Renseignements sur les services de reproduction des ACBH : http://www.gov.mb.ca/chc/archives/copy_services/index.fr.html.

Quelle était la taille de HBC à son apogée?

Vers 1840, HBC possède un territoire qui correspond à 1/12 de la surface terrestre, soit près de 7 770 000 de kilomètres carrés (3 000 000 de milles carrés).

HBC fabrique-t-elle elle-même ses produits?

Non. Nous sommes uniquement des détaillants et ne fabriquons rien. Cependant, nous vendons depuis des siècles des produits exclusifs fabriqués selon nos exigences, en particulier les couvertures à points HBC, célèbres dans le monde entier. Au fil des ans, nous avons vendu divers articles sous nos marques maison, notamment de la vaisselle, du tabac, de l'alcool, du thé et du café. De nos jours, nous commercialisons surtout des vêtements et des articles ménagers de cette façon.

Que signifie le terme «plue»?

Les peaux de castor étaient tellement prisées que HBC préférait se procurer des «plues»; cette unité, qui servait d'unité comptable standard, représentait la valeur estimée, sur le marché londonien, d'une peau de castor de bonne qualité décharnée, étirée, correctement tannée et prête pour la vente.

J'ai une pièce de monnaie sur laquelle figurent un chiffre, les lettres MB et le nom de votre Compagnie. De quoi s'agit-il et a-t-elle de la valeur?

Cette pièce était utilisée à l'époque du commerce de la fourrure; HBC s'en servait pour indiquer le crédit donné aux trappeurs en contrepartie d'achats futurs. Le chiffre figurant sur la pièce, par exemple 5 MB, signifie qu'elle vaut 5 plues (ou «made beaver», en anglais). Une peau de castor de bonne qualité décharnée, étirée, correctement tannée et prête pour la vente est appelée «plue». Plus tard au cours la période de la traite des fourrures, la Compagnie de la Baie d'Hudson se met à émettre des pièces en cuivre valant un certain nombre de plues. Le trappeur présente toutes ses peaux en même temps et, s'il n'achète pas l'équivalent en biens, obtient de telles pièces en guise de monnaie. Des pièces de diverses valeurs sont émises, et leur utilisation se poursuit jusqu'à 1955 dans l'est de l'Arctique. Les Archives de la Compagnie de la Baie d’Hudson ont des renseignements additionnels au sujet de cette monnaie d’échange.

Le service du Patrimoine HBC n'est pas en mesure d'évaluer quelque article que ce soit. Si vous avez des questions au sujet de la valeur d'un article en votre possession, nous vous suggérons de communiquer avec un évaluateur professionnel, tel que la American Society of Appraisers.

Qu'est-ce que le magazine The Beaver?

Pendant de nombreuses années, le magazine The Beaver a été le bulletin interne de HBC. Il est publié pour la première fois en 1920 pour marquer de façon unique le 250e anniversaire de la Compagnie. Pendant des années, comme n'importe quel autre bulletin interne, il présente les événements promotionnels, les mariages, les naissances, les activités en magasin et des nouvelles diverses. Mais il offre toujours aussi des articles sur l'histoire de HBC.

Dans les années 1950, sa portée s'élargit pour inclure toute l'histoire du Canada, avec un accent particulier sur le Nord. De nos jours, après 90 ans, il est toujours publié par la Fondation d’histoire nationale du Canada. Depuis le numéro d'avril-mai 2010, le magazine s'appelle désormais Canada’s History. Il est offert dans la plupart des bibliothèques publiques, et vendu en kiosque partout au Canada.

HBC a-t-elle toujours une présence en Angleterre?

La Compagnie de la Baie d'Hudson n'a plus de présence officielle en Angleterre depuis 1970. En effet, son siège social a été transféré à Winnipeg (Manitoba, Canada) cette année-là. Puis en 1974, la direction centrale déménage à Toronto tandis que le siège social demeure à Winnipeg jusqu'en 1990.

Couverture à points de La Baie d’Hudson
Que sont les points et que signifient-ils?

Les points sont de courtes lignes noires tissées dans la couverture juste au-dessus d'une des séries de rayures. Les points entiers mesurent environ 10 centimètres (4 pouces) pouces de long et les demi-points, environ 5 centimètres (2 pouces). Le système de «points» a été inventé par des tisserands français au milieu du XVIIIe siècle pour indiquer les dimensions totales finies (superficie) des couvertures. Le mot «point» provient de l’ancien verbe français empointer, qui signifie «faire des points de couture dans une étoffe». Les premières couvertures à points de HBC datent de 1780, mais elle vend des couvertures sans points depuis 1670, année de sa fondation.

Au fil des siècles, la dimension des couvertures a changé, en particulier au XXe siècle, alors que les lits sont devenus plus larges. À l'époque de la traite des fourrures, on trouvait surtout des couvertures de 2,5, 3, 3,5 et 4 points; aujourd'hui, HBC offre des couvertures de 3,5 points (lit une place), 4 points (lit deux places), 6 points (grand lit) et 8 points (très grand lit).

On croit souvent, à tort, que les points indiquaient à l'origine le prix en peaux de castor des couvertures. De temps en temps, compte tenu des forces du marché, il y avait un lien entre les points et les prix; par exemple, une couverture de deux points pouvait coûter deux peaux de castor, mais il s'agissait d'une pure coïncidence. Les couvertures plus grandes ont un poids supérieur et ont par conséquent toujours coûté plus cher; toutefois, l'épaisseur et la qualité sont toujours les mêmes d'une couverture à l'autre. C'est encore vrai de nos jours, sauf dans le cas du jeté caribou. Il s'agit d'une couverture à franges de la taille d'un afghan, qui est plus légère que les couvertures ordinaires. Elle présente également des rayures plus fines, précisément en raison de sa taille réduite.

Que signifient les couleurs des rayures?

Rien, du moins pas de façon intentionnelle. Les quatre couleurs traditionnelles (vert, rouge, jaune et indigo) sont simplement des couleurs populaires et faciles à produire au moyen de teintures grand-teint de bonne qualité à l’époque où la couverture à rayures multicolores est introduite, soit vers 1800. Ces quatre couleurs sont parfois appelées «reine Anne» parce qu’elles sont devenues populaires pendant son règne (1702-1714).

La référence la plus ancienne aux rayures multicolores se trouve dans un bon de commande de 1798 provenant du siège social de Londres et envoyé à Thomas Empson de Witney (Oxfordshire); il visait «30 paires de couvertures à trois points devant présenter des rayures de quatre couleurs (rouge, bleu, vert, jaune), selon votre bon jugement». L’«ordre» moderne des rayures (vert, rouge, jaune et indigo) ne deviendra la norme que vers le milieu ou la fin du XIXe siècle.

À quel endroit les couvertures sont-elles fabriquées de nos jours?

Les couvertures à points de la Compagnie de la Baie d'Hudson sont fabriquées en Angleterre par John Atkinson & Sons, division de A. W. A.W. Hainsworth & Sons Ltd.

Comment puis-je déterminer l'âge de ma couverture?

L'étiquette de la couverture est le meilleur moyen de déterminer son âge. La couleur de l'étiquette, sa taille, la teinte du fil, le texte et sa disposition donnent des indices précieux sur la date de fabrication. Les dimensions de la couverture et sa couleur sont également très utiles.

Les services du Patrimoine HBC ne sont pas en mesure de déterminer l'âge des couvertures, mais voici néanmoins quelques principes généraux  :

  • Les premières étiquettes étaient habituellement rouges sur fond blanc et mesuraient généralement environ 4x6 centimètres (1,5x2,5 pouces).
  • Dès les années 1940, les étiquettes mesuraient environ 9x7,5 centimètres (3,5x3 pouces).
  • Les étiquettes bilingues font leur apparition en 1970.
  • Les couvertures à six points (grand lit) sont lancées vers le milieu ou la fin des années 1960.
  • Les couvertures à huit points (très grand lit) sont lancées vers le milieu ou la fin des années 1980.
  • Les termes «ALL WOOL» sont supprimés des étiquettes dès 1950.
  • L'expression «100% WOOL» fait son apparition en 1950.
  • Le numéro d'enregistrement américain 220747 est utilisé pour la première fois en 1926.

Harold Tichenor, auteur et collectionneur de couvertures à points HBC, a rédigé un guide à l’intention des collectionneurs.

J’ai une couverture à points La Baie d’Hudson ancienne. A-t-elle de la valeur?

Au cours des dernières années, les couvertures à points HBC véritables sont devenues des objets de collection prisés et peuvent valoir plusieurs centaines de dollars. L'âge de la couverture, son état, sa dimension, sa couleur et sa rareté sont tous des éléments qui ont une influence sur la valeur de l'article. Le service du Patrimoine HBC n'est pas en mesure d'évaluer quelque article que ce soit. Harold Tichenor, auteur et collectionneur de couvertures à points HBC, a rédigé un  guide à l’intention des collectionneurs.

Puis-je laver ma couverture? Comment devrais-je l'entretenir?

Oui. Les couvertures à points La Baie d’Hudson sont entièrement faites de laine et sont prérétrécies pendant le processus de fabrication. Vous pouvez donc laver la vôtre à la main en utilisant un détergent doux tel que Zero ou Woolite. La difficulté réside dans le séchage. Vous devez extraire l'eau doucement en enroulant la couverture dans des serviettes. NE TORDEZ JAMAIS VOTRE COUVERTURE. Faites-la ensuite sécher à plat, préférablement à l'ombre sur votre pelouse. Comme ces instructions ne font rien pour vous rendre la vie facile, nous recommandons le nettoyage à sec. Si vous en faites un usage normal, vous n'aurez pas besoin de faire nettoyer votre couverture très souvent. Vous devez toutefois faire appel au nettoyage à sec dans les cas suivants :

  • vous avez récemment acquis une couverture d'occasion et devez vous assurer qu'il n'y a aucune infestation de mites ou d’œufs;
  • ou la couverture est de couleur pastel.
  •  

Entretien général : Brossez votre couverture de temps en temps pour en relever le poil et déloger toute particule étrangère. Lorsque vous n'utilisez pas la couverture, rangez-la dans un placard ou un coffre en cèdre (de préférence) afin de la protéger des mites. Si vous ne pouvez faire ni l’un ni l'autre, enroulez la couverture dans un vieux drap ou placez-la dans deux taies d'oreiller en coton. Ne la rangez pas dans du plastique ou du vinyle, car l'humidité risquerait alors de l'endommager. Rangez la couverture pliée ou suspendue à un cintre. Si vous la rangez pour longtemps, assurez-vous de la déplier et de la replier périodiquement pour éviter que les plis ne deviennent permanents. Avec un entretien adéquat, votre couverture devrait durer pendant des décennies, voire plus longtemps encore.

Le fabricant, A.W. Hainsworth & Sons Ltd., recommande le traitement suivant en cas de taches :

Appliquez une petite quantité de solvant pour nettoyage à sec (dégraissant PB Blaster à base d’eau, ou détachant et nettoyeur à meubles rembourrés Scotchgard (aérosol) sur une serviette blanche et tapotez la tache. Continuez jusqu’à ce qu’aucun transfert de matériel à la serviette soit apparent. Si la tache est encore visible, passez à l’étape suivante.

  • Diluez ½ c. à table de savon à vaisselle ou de détergent pour tissus délicats dans 1 tasse (8oz) d’eau chaude.
  • Appliquez un peu de cette mixture sur la tache et tapotez jusqu’à ce qu’elle disparaisse. Faites preuve de patience. Vous devrez peut-être répéter cette étape plusieurs fois. Tapotez la couverture, mais ne frottez pas, afin d’éviter de déformer la texture du tissu.
  • Couvrez la tache avec la serviette et appuyez plusieurs fois pour absorber le détergent et la tache.
  • Une fois la tache disparue, rincez à l’eau froide l’endroit où elle se trouvait. Tapotez avec une serviette en ratine blanche jusqu’à ce que toute l’humidité soit retirée. Répétez plusieurs fois afin de retirer tout résidu de solution nettoyante. (Ces résidus peuvent en effet attirer la saleté.)
  • Si la tache devient brunâtre une fois sèche, mélangez une part de vinaigre blanc à deux parts d’eau et appliquez un peu de ce mélange sur la tache. Répétez une seule fois.

Précautions : N’utilisez jamais un mélange plus concentré que ce qui est recommandé. N’utilisez jamais de détergents pour laveuse automatique ou pour lave-vaisselle, qui pourraient endommager ou colorer certaines fibres. N'utilisez jamais de solvants non volatils, qui peuvent entraîner un décollement des tapis synthétiques, soit immédiatement ou après un certain temps. Les solvants non volatils ne se dissipent pas à la température de la pièce et restent donc dans la couverture. Appliquez plutôt le solvant sur une serviette blanche et tapotez la tache. N’utilisez jamais de solvants hautement combustibles, tels que des diluants à peinture ou à essence. Pour réparer les petites déchirures, nos experts recommandent un tissage invisible. Les nettoyeurs à sec et les tailleurs offrent souvent ce service. Les problèmes d’effilochage ne sont pas rares mais se produisent généralement avec les vieilles couvertures. Toutefois, le mode de fabrication des couvertures La Baie d’Hudson rend ce problème relativement peu fréquent. De fait, nos couvertures sont tissées à environ une fois et demie leur largeur finale, avant d’être rétrécies dans le cadre du processus de fabrication. Le tissage est donc très serré, ce qui assure une chaleur et une isolation supérieures, en plus de résister à l’effilochage.

Ce problème peut toutefois se produire, surtout si la couverture a été lavée souvent. Le retrait du seul fil en cause suffit souvent à stabiliser la couverture et à éviter que le problème s’aggrave. Mais si vous vous inquiétez, quelques points de surfil le long du bord permettront de stabiliser tous les fils. Utilisez une laine à broder très fine, de la même couleur que la couverture. La laine à broder se présente en écheveaux sur lesquels des fils multiples sont torsadés en un seul. Vous pourrez facilement les séparer au moyen d’une aiguille à coudre. Ou si vous retirez un fil de la couverture, vous pourrez l’utiliser pour réaliser les points de surfil. Nous recommandons de finir ce type de réparation à la main.

Dans quelles couleurs les couvertures ont-elles été offertes?

À l'origine, les couvertures sont offertes dans des tons unis de rouge, de blanc, de vert ou de bleu et sont ornées d'une rayure indigo simple à chaque extrémité. À l'époque de la traite des fourrures, les couvertures blanches sont, de loin, les plus courantes; elles présentent des rayures indigo, rouges ou bleues. Le motif à rayures multicolores est lancé en 1798 et devient très populaire, au point où il est souvent qualifié de «traditionnel».

Les «tons pastel» (bleu ciel, violet, vert, or et rose) sont lancés en 1929. Conçues pour s'agencer à des décors plus modernes, les couvertures pastel sont ton sur ton et présentent des rayures et des points de teinte plus foncée. Les «tons impériaux» font leur apparition vers le milieu des années 1930 : modèles «Coronation Blue» (bleu roi avec rayures et points rouges), «Harvest Gold» (avec indigo) et «Highland Heather» (violet royal avec accents blanc cassé); les «tons foncés» sont lancés à la même époque : coralline (vermillon), vert pin, canneberge et caramel. De nos jours, HBC offre ses couvertures dans les couleurs suivantes  :

  • rayures multicolores;
  • rayures brunes : quatre rayures dans les tons de brun («motif du millénaire», lancé en 2000);
  • blanc avec rayure noire;
  • écarlate avec rayure noire;
  • vert avec rayure noire;
  • gris avec rayure noire.
Ma couverture présente quatre séries de rayures et est deux fois plus longue qu'elle le devrait. S'agit-il d'une erreur?

Non. Vous avez une paire de couvertures à points HBC non séparée. Il s'agit d'une couverture double longueur qui n'a pas été séparée en deux couvertures simples. Les couvertures sont tissées en longs rouleaux continus d'environ 25 paires (50 couvertures simples). Jusqu'aux années 1970, elles sont séparées en paires par le fabricant, emballées et expédiées en paires. Ce n'est qu'au point de vente que les paires sont séparées à leur tour. On pratique une petite entaille dans la bordure, puis on sépare les couvertures en les déchirant littéralement. Les employés adorent surprendre ainsi les clients! Le prix des couvertures est également déterminé «à la paire» jusqu'à la fin des années 1950 ou au début des années 1960. Les paires non séparées se révèlent particulièrement utiles pour les campeurs et autres adeptes des activités de plein air. Plier en deux la paire de couvertures permet en effet de créer un sac de couchage rudimentaire. Jusqu'à l'arrivée du matériel de plein air moderne, les couvertures La Baie d'Hudson sont souvent utilisées de cette façon. De nos jours, toutes les couvertures sont séparées et emballées individuellement pendant le processus de fabrication. Les paires non séparées sont des pièces de collection très recherchées. Si vous en avez, ne les séparez pas!

Je vis aux États-Unis. Où puis-je acheter des couvertures à points HBC?

Pour le moment, les couvertures La Baie d’Hudson ne peuvent être achetées qu’au Canada.

Depuis combien de temps la Compagnie de la Baie d'Hudson vend-elle des couvertures?

La Compagnie vend des couvertures, éléments fondamentaux de la traite des fourrures, depuis ses tout débuts. En 1668, soit deux ans avant l'octroi de la Charte royale, le navire Nonsuch met les voiles sur la baie d'Hudson, entreprenant ainsi un voyage spéculatif pour prouver l'existence d'un passage nordique pour la traite des fourrures. Parmi les biens qu'il transporte à des fins de troc se trouvent des couvertures en laine.

De quoi avait l'air le traditionnel manteau de style portefeuille?

Fabriqué au moyen d'une couverture HBC, ce manteau est fréquemment porté par les membres des Premières Nations à l’époque de la traite des fourrures. Il y en a de nombreuses versions, et les variations de style sont courantes : avec ou sans capuchon, broderies, perles ou frange de cuir. Le style métis est probablement celui qui est le plus connu. Le manteau comporte un capuchon et des franges, et se ferme au moyen d'une ceinture fléchée de couleur vive; il devient un article de base des explorateurs et des commerçants de HBC. Facile à fabriquer, chaud et résistant à l'eau, ce manteau est idéal pour le climat canadien.

Où puis-je trouver plus de renseignements sur les couvertures à points La Baie d’Hudson?

Visitez la page portant sur la couverture à points La Baie d’Hudson pour en savoir plus. Vous pouvez également consulter l'ouvrage intitulé La couverture : histoire illustrée de la couverture à points de la Compagnie de la Baie d'Hudson, écrit par Harold Tichenor, collectionneur de couvertures à points La Baie d’Hudson bien connu. Paru en 2002, ce livre est en vente dans certains magasins de la Compagnie de la Baie d’Hudson. Si l'idée de collectionner vous intéresse, nous vous suggérons de jeter un coup d'œil à l'ouvrage The Collector’s Guide to Point Blankets of the Hudson’s Bay Company and other companies trading in North America, également rédigé par Harold Tichenor. On peut se le procurer directement auprès de  l’auteur.

Pourquoi la rayure de la couverture paraît-elle bleue dans votre publicité alors qu'en fait, elle est noire?

En réalité, la rayure noire de la couverture n'est pas noire, mais indigo (un bleu très foncé). Sur les couvertures de ton uni, le contraste intense entre la couleur de la couverture et la rayure donne à celle-ci l'apparence du noir; par contre, sur la couverture crème à rayures multicolores, la teinte indigo ressort clairement. L’indigo est une teinture naturelle qui produit un bleu/noir intense. À l'occasion, HBC a mis à l'essai d'autres teintures pour obtenir du noir (particulièrement au cours de la Première Guerre mondiale), mais les résultats n'ont jamais été convaincants. Depuis 1923, elle utilise exclusivement l'indigo.

J'habite au Royaume-Uni/en Europe. Où puis-je acheter des couvertures à points La Baie d’Hudson?

Lord and Taylor expédie dans de nombreux pays à partir de son site Web.

J’ai entendu dire que HBC avait envoyé des couvertures infestées par la variole afin de contaminer les membres des Premières Nations. Est-ce vrai?

Non, la Compagnie de la Baie d'Hudson n’est pas du tout impliquée dans l’utilisation de couvertures infectées de variole comme armes biologiques.

L'histoire des couvertures infectées de variole provient de lettres du général Jeffrey Sir Amherst, commandant en chef des forces britanniques en Amérique du Nord en 1763, pendant la guerre de Sept Ans. Dans une lettre, Amherst, qui n’a que dégoût et mépris envers la population indigène, suggère à son colonel, Henry Bouquet, d’introduire la variole dans la population autochtone. Bouquet répond qu’il serait peut-être possible d’infecter des couvertures et des mouchoirs. Les historiens ne savent pas si ces commentaires concernant l'utilisation de la variole comme arme biologique ont donné suite à des mesures concrètes. 

La variole a fait son apparition dans l'ancienne Asie de l'Est, avant de se propager au Moyen-Orient, en Inde, en Afrique et en Europe. Le taux de mortalité est de 30 à 35 %, mais il peut être beaucoup plus élevé. Au Canada, la variole frappe d’abord en 1616 à Tadoussac, premier poste de traite français en Amérique du Nord. La maladie est inconnue des Premières nations, qui n'ont pas d'immunité naturelle, à la différence des Européens. De Tadoussac, la maladie se propage rapidement aux tribus des Maritimes, de la baie James et de la région des Grands Lacs. Vers la même époque, les colons britanniques arrivent avec la variole dans la région de la baie de Boston, causant la disparition de près de 90 % des tribus algonquines locales.

En 1769, le Britannique Edward Jenner découvre un vaccin antivariolique, peu après expédié en Amérique du Nord. L'épidémie de variole chez les Premières Nations est souvent une source de grande préoccupation pour les commerçants de HBC, qui sont des témoins directs de son impact dévastateur. Les employés de HBC font de leur mieux pour freiner la propagation de la maladie en prenant rapidement des mesures de mise en quarantaine et en donnant des soins aux personnes déjà infectées. En 1837, après le déclenchement d'une épidémie dans les Prairies, la Compagnie lance un programme de vaccination pour tous les habitants du territoire. Cet objectif est facilité par la structure et la chaîne de transport de HBC déjà en place dans l'Ouest canadien. Cet effort réduit à presque rien la présence de la maladie au Canada pendant des décennies. Le dernier cas de variole au pays est signalé en 1962, et la maladie est déclarée officiellement éradiquée à l’échelle mondiale en 1980.

Une bonne partie de cet article provient de celui de Christopher J. Rutty, «A Pox in Our Nation», paru dans le numéro de février-mars 2015 du magazine Canada’s History.

Pour en savoir plus au sujet de la variole (en anglais) :

http://www.museumofhealthcare.ca/explore/exhibits/vaccinations/smallpox.html
http://www.healthheritageresearch.com/SpeckledMonster.pdf

Pour en savoir plus au sujet de HBC et de la variole (en anglais) :

http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2094753/

Pour en savoir plus au sujet du général Amherst (en anglais) :

https://www.amherst.edu/library/archives/faq#lordjeff
http://www.umass.edu/legal/derrico/amherst/lord_jeff.html



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